J’ai beaucoup aimé cette BD, qui est la neuvième de la série « Paul » de l’auteur québécois Michel Rabagliati, commencée il y a maintenant 20 ans. À vrai dire je ne connaissais pas cette série, que j’ai donc découvert après avoir lu « Paul à la maison » et je me réjouis de pouvoir lire maintenant les tomes précédents (j’ai d’ailleurs acheté « Paul à la pêche »).

L’histoire se concentre sur la vie de Paul – jusque là on suit 🙂 – cinquantenaire, auteur de BD et vivant seul dans une maison de Montréal (tiens, ça nous rappelle pas un auteur québécois du nom de Michel Rabagliati?), avec son chien Biscuit. Son voisin est relou, sa mère est âgée et fatiguée, son ex-femme ne vit plus avec lui et sa fille projette de partir vivre l’aventure en Angleterre.

J’ai été très émue par cette bande-dessinée qui « ne paie pas de mine ». Sous ses airs modestes de simple récit du quotidien de Paul, elle aborde avec une bienveillance naturelle des questions difficiles comme la solitude du monde moderne, le deuil, la parentalité. Elle est surtout très drôle, comme quand Paul ouvre Facebook (« Brigitte a changé sa photo de profil et elle veut ÉVIDEMMENT qu’on lui dise qu’elle est bêêêêlle »), se rend au Salon du Livre de Montréal ou encore quand il essaie de trouver un remède à son apnée du sommeil.

Parue le 10 janvier 2020 aux Éditions La Pastèque.