« Le livre que je ne voulais pas écrire », c’est, sur le papier, le livre que personne n’a envie de lire : l’histoire vraie de Erwan Larher, qui (alors qu’il est en train d’écrire son dernier roman intitulé « Marguerite n’aime pas ses fesses ») se rend un soir de novembre au Bataclan, et se prend une balle (dans les fesses, justement). Par la suite, il n’a jamais voulu répondre à aucune interview, de sorte qu’on a jamais su que l’écrivain Erwan Larher était au Bataclan, à part pour ses proches.
Erwan raconte avec humour ce qui lui est arrivé – par exemple qu’il pensait très fort à son amie Sigolène Vinson et à son livre « Le Caillou » quand il était par terre dans la fosse en train d’essayer de ne pas bouger (« je suis sigolène, je suis un caillou »). Il entrecoupe son récit de textes écrits par ses proches, qui racontent leur version de ce soir-là.
Un livre sur le Bataclan, moi ça me donne envie de fuir, mais ce livre-là, vraiment, est autre chose qu’un témoignage de survivant. Un objet littéraire à la fois drôle et inventif mais sans perdre l’émotion de ce qui s’est joué ce soir là et les suivants : ce livre fait pleurer et donne envie de redire à tous ses proches qu’on les aime!